Dès 1856, Marie, âgée de neuf ans, fait ses débuts en public, ainsi qu'en atteste le programme d'un concert donné à Haguenau, avec le soutien de Franz Hamma, son professeur de Stuttgart.

Durant les années suivantes, elle se produit régulièrement avec Guillaume Bauerkeller, jeune violoniste de peu son aîné, élève d'Alard au Conservatoire de Paris : « Un sentiment de curiosité facile à comprendre s'empara de l'auditoire lorsque les deux enfants, qui rappellent Mozart et sa petite soeur, montèrent sur l'estrade, sentiment qui se changea bientôt en surprise et en ravissement. Rien n'est plus charmant que de voir les doigts de Marie courir sur le clavier mignon lorsqu'elle accompagne son jeune ami dans la Sonate en fa de Beethoven... » (Courrier du Bas-Rhin du 13 novembre 1856.)

De l'enfance à l'adolescence, de concert en concert, de succès en succès, elle se produit dans les grandes villes européennes : Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Heidelberg, Darmstadt, Karlsruhe, Fribourg-en-Brisgau, Londres...

L'Alsace n'est évidemment pas oubliée : Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Wissembourg, Haguenau....

Les coupures de presse rassemblées par sa mère montrent que les critiques voient unanimement dans la jeune pianiste non seulement une enfant prodige mais déjà une « vraie artiste ».